Les dix commandements

 


1 - Se faire plaisir

Jouer les ouvertures/positions/finales dans lesquelles on se sent a l'aise, et qu'on prend plaisir à jouer. Si on a envie de tenter quelque chose, comme un sacrifice, on le fait en connaissance de cause.

2 - Être autonome !

Certes il y a "la théorie" et "les principes" (centre, développent, initiative, sécurité, structure, activité, etc.) mais concrètement il faut jouer selon ses convictions, plan, micro - plan, quitte à en changer.

3 - Ne pas avoir peur

"des fantômes" : l'adversaire sacrifie du matériel, si on ne voit pas de menace, hop ! on mange, et on défend . Ou bien notre "flair" nous dit qu'il y a un danger, on joue un coup tranquille (on réorganise la position de ses pièces par exemple) Dans les 2 cas on est en mode Edith Piaf (Non, je ne regrette rien..) Se faire confiance : soit on calcule clairement (on ne recalcule pas 50 fois la même variante) et on joue ce qui nous semble le meilleur; soit on joue selon des considérations générales, intuitives (on recycle une pièce, on surprotège une case). Dans le cas où on opte pour le calcul, si les n variantes ne sont pas satisfaisantes, mieux vaut jouer la moins mauvaise, que de jouer un autre coup non analysé (la par contre c'est le goulag direct.)

4 - Une pincée de calcul et une louche de jugement (ou l'inverse selon ses goûts). Ne pas calculer et aussi préjudiciable que de tout vouloir calculer. Le perfectionnisme conduit au Zeitnot.

5 - Pendant le temps de réflexion de l'adversaire "observer la forêt"

= penser "stratégie" .
Pourquoi : on ne sait pas encore le coup qui va être jouer, inutile de perdre de l'énergie, a vouloir calculer en détail. Simplement parcourir l'échiquier en observant ce qui s'y passe : centre ? disposition relative des pièces ? ilots de pions, etc. "Parlez à ses pièces" (mon cavalier s'ennuie sur sa case de départ, ma Tour est surchargée de travail, etc.)

6 - Pendant son propre temps de réflexion "compter les arbres"

= penser "tactique".
Pourquoi : parce qu'il faut bien jouer quelque chose :-) Pourquoi mon adversaire vient-il de jouer ce coup ? et à ce moment là et pas à un autre. c'est tout bête mais il faut traiter la question à fond : pour viser une pièce ? un pion ? une case ? pour s'en débarrasser (ex du mauvais Fou) ? pour libérer une case pour une autre pièce ? pour permettre à 2 pièces de communiquer ? pour la recycler ?

7 - Après une prise

Ne pas se précipiter pour reprendre,  Y a t-il un coup intermédiaire ? Lors d'une séquence d'échange de matériel, sauf si c'est "évident" vérifier à mesure des échanges si on ne fait pas d'erreur. La position "visualisée" au début va devenir plus nette au fur et à mesure des échanges.

8 - En crise de temps (zeitnot)

Éviter de modifier la position de façon irréversible : plutôt jouer des pièces que des pions, répéter des coups de pièces, surprotéger ses pièces, échanger les pièces qui attaquent. Si on a les nerfs solides, ont peut continuer à jouer comme d'habitude ...

9 - Après une gaffe

Mon Ego est sain et sauf. Aller manger un morceau, boire un coup, se lever, faire quelque pas, respirer, bref, faire un break. Retourner "observer la forêt" est une bonne idée. Après les coups qui vont suivre, éviter de se flageller sur le mauvais coup, le passé n'existe plus. Ce qui compte ce n'est pas les pièces qui ont disparu de l'échiquier mais celles qui restent. Exemple : mon adversaire a une Tour de plus mais le jeu est fermé, mon Cavalier est meilleur. Continuer à jouer. Compliquez la tâche de l'adversaire : un coup qui offre plusieurs réponses possibles et préférable à un coup forcé, c'est autant de possibilités pour lui de se fourvoyer, et ça lui prendra du temps pour calculer. Si le coup est mauvais sans être une gaffe, mieux vaut le reconnaitre quitte a rejouer la même pièce, plutôt que de continuer dans le même sens pour justifier le coup malheureux et le plan douteux qui va avec. Se défendre est aussi très intéressant, et l'adversaire peut s'impatienter et commettre lui aussi une erreur ... Continuer à noter les coups sur la feuille de partie, en s'appliquant à bien écrire (prendre modèle sur notre coach favori ;-) ça permet de se calmer et de se poser.

10 - Proposition de nulle

Attention à l'Ego, Si pour gagner il faudra prendre des risques, mieux vaut accepter la nulle. Ne pas tenir compte du ELO de l'adversaire qu'il soit faible ou fort, si la position ne vaut pas plus que la nulle, elle est nulle. Ou alors on décide de prendre des risques en connaissance de cause ...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire