Bel hommage de Chistophe Bouton au MI François Chevaldonnet, Champion de France 1976 dont on vient seulement d’apprendre le décès, survenu il y a 3 ans. Avec des anecdotes assez drôles : « Le MI soviétique Zilber était de passage en France et était complètement givré. Il notait chaque coup avec un feutre de couleur différente, mais gagnait tout. »
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| Chevaldonnet.F vs Roos.D (Montpellier, 1976.) Mat en 4 coups |
François Chevaldonnet était un personnage haut en couleurs, fort sympathique, et très bon joueur.
RépondreSupprimerJe l'avais croisé dans plusieurs tournois mais n'ai jamais eu l'occasion de l'affronter.
Quant au MI polono-russe (plutôt polonais que russe) Zilber, il n'était pas du tout givré. Simplement son destin fut tragique.
Il faisait partie de ces juifs du Shtettel sortis de la misère grâce aux échecs (comme par exemple bien plus tôt Akiba Rubinstein).
En blitz il valait non pas seulement un MI, mais même un fort GMI.
Il débarqua en France dans les années 1980 avec une valise en carton, des bretelles rouges et un nœud papillon de la même couleur.
Il commença par gagner d'affilée les cinq premiers tournois de blitz qu'il disputa, à l'ancien club de Madame Chaudé de Silans.
On organisa alors un match contre Jean-Pierre Boudre (un acien copain), alors l'un des cinq meilleurs blitzeurs de France.
Zilber le pulvérisa (du style 20 gains, 8 nulles, 2 défaites).
Ce succès lui monta à la tête : il se mit en tête qu'il allait gagner tous les grands tournois d'échecs français... Mais en cadence lente ce n'était plus la même chose : il finissait toujours dans les 5-6 premiers, mais comme il n'avait que les échecs pour vivre, et ne disposait pas d'un logement, il fut obligé de dormir dans des auberges de jeunesse de la grande banlieue parisienne, d'effectuer de longs déplacement en bus et autocars à bas prix, et de se nourrir très mal.
Au bout de trois ou quatre mois de ce régime il se mit à s'affaiblir, et ne gagna même plus de prix. Il se retrouva SDF et disparut de l'univers des échecs français - je pense, sans en être sûr, qu'il est mort dans la rue.
Merci José (le Pierre Tchernia des échecs ! ;-) pour tes retours d’expérience.
RépondreSupprimerAh ! Madame Chaudé de Silans, un personnage (LA traductrice des « 60 memorables games de Bobby Fischer ») LA classe, une autre époque, j’aurais bien aimé la croiser.
Rire...
RépondreSupprimerJe n'ai pas une aussi grosse bedaine que Pierre Tchernia quand même !
A part ça : le truc me turlupinait, je suis donc allé vérifier : ma mémoire m'a trahi, Zilber était lituanien, pas polonais.
Amicalement.
Thankks great post
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