28 juin 2019

Jeu d'échecs et psychologie

La psychologie du joueur d'échecs est devenu la drosophile des psychologues. Le blog de Tayeb NAIDJI, joueur classé 2160 FIDE, a le mérite, sous un aspect un peu racoleur, de mettre l'accent sur les applications pratiques plutôt que sur les neuro sciences cognitives.


Échecs Psychologie - Mieux jouer et gagner

« Je joue en tournois 60 jours par an, je me repose 5 jours, et les 300 jours restants je travaille mon jeu. »
Akiba RUBINSTEIN.
Et vous ?

4 commentaires:

  1. Moi ? Je joue et travaille légèrement moins les échecs qu'Akiba Rubinstein.

    Quand on fait le bilan d'une saison, on s'aperçoit que beaucoup de parties perdues le sont pour des raisons extérieures aux compétences techniques : impatience, envie techniquement impossible de rattraper une erreur, manque d'observation, fatigue... L'idée de travailler sur la "psychologie" ou sur les "compétences mentales" (perso, je préfère ce terme) s'impose comme une évidence.

    Je me suis procuré l'ouvrage de Tayeb Naidji parce que je savais que ça pouvait me correspondre et que j'ai un côté très scolaire : un truc à travailler = un bouquin.

    Attention toutefois, il s'agit de ne surtout pas se compliquer la vie. Un joueur ou une joueuse qui ne se pose pas de questions inutiles a beaucoup plus de chances de s'exprimer au maximum de ses capacités.

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  2. Merci ! David, pour ton retour.
    Au delà de la dimension psychologique, je pense que les perspectives d’évolution (je laisse de coté : aptitudes initiales, âge d’apprentissage du jeu, âge actuel, temps disponible, etc) nécessitent de résoudre la dualité court terme et long terme ; résultat (sportif) et qualité (de jeu). Pour prendre l’exemple des ouvertures, ou plus précisément des structures qui en découlent et la manière de les jouer, on peut obtenir de bons résultats avec des ouvertures « malsaines » qui ne permettront pas de progresser au delà d’un certain niveau (exemple l’ouverture Grob) et obtenir de mauvais résultats avec des ouvertures « saines » positionnellement qui permettront de progresser dans sa compréhension du jeu. Le dénominateur commun entre les deux est pour moi LE PLAISIR. Si on prend du plaisir à jouer les premières il faut continuer, si on a plaisir à jouer les secondes il faut aussi continuer. Mais il ne faudra pas s’étonner des résultats :-)

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  3. José Seknadjé-Askénazi2 juillet 2019 à 08:13

    Réponse à Serge sur le fait que l'essentiel c'est de jouer des variantes qu'on aime :

    Oui et... non. C'est peut-être encore plus compliqué.
    Je prends un exemple qui vient de m'arriver au tournoi de Dieppe.
    J'ai les blancs contre un adversaire qui choisit une sous-variante très rare de la défense Philidor, que je ne connais pas du tout. A un certain moment il sacrifie un pion. Après une longue réflexion je le prends : il me semble que l'attaque qu'il obtient en compensation ne sera pas suffisante.
    En fait je me trompe sur le fond : pendant huit coups nous allons dérouler la théorie, moi trouvant à chaque fois la seule défense, lui récitant sa variante. Au neuvième coup il faut qu'il trouve une continuation de son attaque (et, je le vérifierai ensuite avec Stockfish, il maintiendrait alors un avantage équivalent à + 1,5), mais n'y arrive pas. Je me retrouve alors dans un milieu de jeu gagnant (Stockfish bascule à +3 pour les blancs), que je gagnerai effectivement.
    Moralité : construire un plan raisonnable (c'était mon cas), même s'il s'avère finalement dans l'absolu douteux, est peut-être, au moins jusqu'à un certain niveau de jeu (disons 2100 ou 2200) plus important que de connaître la variante qu'on joue.

    Amicalement à tou(te)s.

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  4. José Seknadjé-Askénazi2 juillet 2019 à 11:55

    Cela dit, concernant l'avis de Rubinstein, c'est hélas nécessaire si l'on veut améliorer son jeu, de travailler pas mal les échecs - surtout maintenant où vous avez des masses de joueurs de 10 ans qui l'étudient 20 heures par semaine avec de bons entraîneurs de clubs et des logiciels performants.

    J'essaie actuellement de remuscler mon jeu, après tant d'années d'absence, et c'est dur... Je tente de travailler au moins une heure tous les deux jours mais même ça, ça risquera d'être insuffisant, et pourtant je m'y prends avec méthode. Bon, j'y verrai plus clair en septembre-octobre je pense : mon objectif est de retrouver un niveau de 2100-2200 (je parle bien de niveau, pas d'Elo réel : pour arriver à un classement effectif de ce type il faudrait que je joue cinq tournois d'affilée - ça m'est impossible cet été - et que je gagne à chaque fois 30 ou 40 points. Mission impossible.

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