"Je crois bien que le grand problème de la réflexion par rapport à l'intuition, c'est qu'elle sabote notre faculté de sentir les moments clés/positions critiques dans une partie. Ces moments arrivent dans des positions où le choix du coup va donner à l'affrontement une orientation cruciale. (…) Dans le premier cas (ndlr : moments clés) on est dans le personnel, subjectif, alors que dans le second (ndlr : position critique) il est question d'identification objective (…) il faudrait être capable de sentir le moment clé avant même de réaliser que la position est critique.(…)" Les moments clés seraient "les positions dans lesquelles nous ne parvenons pas à capitaliser un avantage et à comprendre l'importance des transformations en général. Positions dans lesquelles, par exemple, il faut sentir le danger, établir un plan à court terme, passer en mode "défense" ou choisir entre jouer pour le gain et jouer pour la nulle." Jonathan essai de donner des indicateurs : les signes, discernables dans les caractéristiques de la position et les signaux à chercher du coté du (ou des) dernier(s) coup(s) adverse(s). Nous voilà bien avancés.
28 mai 2021
Aveuglement 2
Dans son livre "les sept péchés capitaux aux échecs" Jonathan Rowson consacre un chapitre à l'aveuglement avec comme antidote la sensibilité (l'approche cognitive a déjà été exposé sur le blog : ici )
Concernant les positions critiques, c'est Iossif Dorfman, qui est le plus concis et concret.
Il existe 3 positions critiques :
1 - lorsqu'un échange est possible mais pas forcé.
2 - lorsqu'un changement de la structure de pions, spécialement les pions centraux, est possible mais pas forcé.
3 - à la fin d'une série de coups forcés.
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Voilà typiquement un domaine où je trouve risqué de se lancer. Bien évidemment, que le sujet est important et peut fournir des clés de compréhension. Je n'ai pas lu le livre donc voici le fruit de mes intuitions. Je sens (pour le coup) que les aspects négatifs d'une telle approche en partie peuvent dans certains cas l'emporter sur les aspects positifs.
RépondreSupprimerJe m'explique. Sans parler du chronomètre, nous n'avons pas une endurance intellectuelle infinie en partie. Plus on ajoute des points de vigilance plus grand est le risque de rater quelque chose, parfois de très trivial (oups ! ma Dame était en prise)
Il est sans doute plus efficace de travailler sur certains concepts pour automatiser certaines réponses et "laisser de la place" pour l'attention.
Ma petite conclusion provisoire : Un travail spécifique sur les positions critiques en amont des parties, pourquoi pas si vous faites le bilan que trop de vos parties perdues se sont décidées sur ce point. Mais au moment de jouer, je suis plus sceptique quant à une approche consciente centrée sur le repérage des situations critiques.