3 mai 2019

Psychologie du risque


Loterie 1
choix A = perte de 200 euros à tous les coups.
choix B = perte de 600 euros 1 fois sur 2.

Loterie 2
choix C = perte de 200 euros à tous les coups.
choix D = perte de 800 euros 1 fois sur 4.

Loterie 3
choix E = gain de 200 euros à tous les coups.
choix F = gain de 800 euros 1 fois sur 4.

Dans la majorité des cas les études ont montré que les gens sont risk seeking dans la région des pertes et risk avoiding dans la région des gains. C'est à dire qu'ils sont  enclins à prendre des risques quand ils sont menacés de perdre quelque chose et montrent de l'aversion pour le risque quand ils s'agit de gagner quelque chose. (Psychologie du joueur d'échecs de Philippe Chassy et Darko Anic) 

Rapporté aux échecs, ceci illustre que la décision diffère selon que l'on va gagner ou perdre du matériel … Et vous ? A ou B ? C ou D ? E ou F ? ...

4 commentaires:

  1. José Seknadjé4 mai 2019 à 06:48

    Bonjour,
    Je connais assez bien le principe (c'est fondé sur ce qu'on appelle la "théorie de Nash" mais je comprends pas tes exemples.
    A mon avis tu as dû oublier une donnée.
    Mais laquelle ?
    Toi seul peut répondre, après avoir réexaminé ta source.
    Amicalement.

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  2. Bonjour José,

    J'ai relu le livre : tout est là. ça ne fait pas appel à de grandes connaissances en probabilités composées (Bayes RIP ;-) . C'est essentiellement l'aspect psychologique qui est mis en valeur par les auteurs. Chaque loterie est indépendante des autres. Il s'agit de faire un choix binaire dans chaque loterie.
    Ex loterie 1.
    choix A: tu es certain de perdre 200 euros
    choix B : tu as une chance sur 2 de perdre 600 euros et une chance sur 2 que rien ne se produise
    probabilité p = [0-1] (0 = impossible ; 1 = certain)
    choix A : p = 1 => -200 x 1 = -200
    choix B : p = 0,5 => (-600 x 0,5)+ (0 x 0,5) = -300
    le choix A est le plus rationnel, le choix B est plus "humain" , on saisit sa chance de ne rien perdre, même si en moyenne on perd plus.

    De ce que je comprend, dans une position inférieure que je devrais logiquement finir par perdre
    A : je joue les meilleurs coups, et je me fait masser …
    B : je ne joue pas les meilleurs coups, mais je ne me fait pas masser …

    (même principe de raisonnement pour les 2 autres loteries)

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  3. Appliqué aux échecs :

    Loterie 1
    Soit je joue le moins mauvais coup mais à terme je perds parce que j'ai deux pions de moins.
    Soit je prends un risque et je perds 2 pièces mineures ou je sauve ma position. Au final, aux échecs, l'option B me semble plus rationnelle parce qu'il n'y a aucun intérêt à perdre sa partie plus lentement. A moins que tu estimes que ton adversaire ne soit pas assez fort pour te battre avec deux pions de plus (Ex : "Je sais qu'il joue les finales comme une pastèque, et encore, c'est insultant pour les pastèques.")

    Loterie 2
    Idem : l'option D semble plus rationnelle (prendre le risque de perdre sa Dame pour conserver une position égale).

    Loterie 3
    Si on est sûr de soi, l'option E est plus rationnelle. Si on se sent mauvais en finale (#J'suisunepastequeenfinales) par rapport à son adversaire, on tentera plutôt le K.O.


    En fait, la comparaison avec les euros a ses limites. Pour mon budget, j'ai intérêt à moins perdre. Dans un jeu, "moins perdre" n'a pas vraiment de signification. Si on ajoutait une règle bonus/malus sur le nombre de coups en cas de gain, là, les options A et C seraient sans doute davantage choisies.

    Exemple : une victoire en moins de 40 coups rapporte deux points et une défaite en moins de 40 coups te donne -2.
    => Favorise l'augmentation de la prise de risque pour un gain rapide et favorise très certainement les choix plus prudents dans le cas des loteries 1 et 2 puisqu'il y a encore quelque chose à sauver.

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  4. merci,

    oui comme ça c'est beaucoup plus clair,

    JSA

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