15 mars 2019

Philidor, Lucena et cætera


Ce soir, petit échauffement avec un problème de mat en 2 coups proposé par jacky.

José nous a démontré par l'exemple un principe "Tarraschien" :
lorsque l'adversaire joue un coup "illogique" en plaçant une pièce sur une case qui va gêner le développement harmonieux de ses propres pièces, si on part du principe qu'il y a une logique dans le jeu d'échecs, il est logique  de tout mettre en oeuvre pour réfuter ce coup ( exemple: restriction du jeu adverse, enfermement de la pièce, ouverture de lignes, etc.) sous peine de laisser échapper l'initiative et de renoncer à prendre l'avantage.
puis il nous a rafraichi la mémoire à propos des finales de Tour et pion contre Tour
Philidor
Lucena
Pions sur la 6ème
Vancura

1 commentaire:

  1. José Seknadjé16 mars 2019 à 20:58

    Tout d'abord merci Jacky pour avoir illustré les quatre principes de finales de tours dont nous avons parlé hier.
    Je m'aperçois rétrospectivement que j'ai oublié de vous parler d'un cinquième principe très général. Le voici.

    TOUTES CHOSES EGALES PAR AILLEURS IL VAUT SOUVENT MIEUX DANS LES FINALES DE TOURS ET PIONS AVOIR UN PION DE MOINS ET UNE OU DES TOURS TRES ACTIVE(S), MOBILES, QU'UN PION DE PLUS ET DES TOURS PASSIVES, PAR EXEMPLE IMMOBILISEES A LA DEFENSE D'UN PION...
    Il sera donc fréquemment plus intéressant, s'il reste par ailleurs suffisamment de pions pour que ça en vaille la peine, de "lâcher" une défense passive de pion par une tour, pour faire retrouver à cette tour de l'activité.

    D'un point de vue plus global il est maintenant devenu extrêmement facile de travailler les finales sans se "prendre la tête" des heures sur un ou des manuel(s) : il existe dix ou douze bons interfaces graphiques d'échecs gratuits, vous en choisissez un, vous achetez pour quinze ou vingt euros un logiciel d'apprentissage des finales (ici encore le choix est large aujourd'hui), vous téléchargez tout ça sur votre smartphone, et vous regardez une finale et ses principes quand vous avez cinq ou dix minutes à tuer.
    Si on a plus de temps ou si on veut plus de confort visuel on fait ça sur ordi...

    Par ailleurs j'ai bien senti que le principe de la "punition immédiate" des grosses erreurs de début, sous réserve qu'on prenne le temps de trouver la réfutation souhaitable n'était pas si simple pour certains à intégrer. C'est normal, même les grands-maîtres eux-mêmes oublient parfois ce principe : j'ai quelque part dans mes bouquins et mes revues des dizaines (oui j'ai bien dit des dizaines) de parties où un des cents meilleurs mondiaux du moment abandonne au dixième-douzième coup parce qu'il avait tenté l'aventure sans vraiment réfléchir ou vérifié et s'est vu immédiatement puni. Ça a même été le cas d'Anand alors champion du monde dans un grand tournoi fermé : il suit aveuglément jusqu'au onzième coup une variante proposée comme "intéressante" par l'Informateur russe des échecs (Chess Informant)... Sauf que le onzième coup proposé comme intéressant perd immédiatement une pièce. Et donc Anand abandonne au douzième coup contre un adversaire classé 200 points elo de moins que lui.

    J'ai donc vérifié aujourd'hui plus précisément le début de la partie de Jacky revue hier. Et c'est encore pire que ce que j'avais trouvé lors de ma première analyse, moins approfondie : après 1.E4 E5 2.CF3 CC6 3.FB5 CF6 4.OO FD6 5.D4! les blancs ne prennent pas seulement l'avantage ; ils gagnent la partie CONTRE TOUTE DEFENSE.
    Donc en gros à notre niveau la conclusion est que devenir capable de réfuter 90% des erreurs importantes de début commises par l'adversaire vous fait gagner 300 à 400 points en un an.
    Je peux développer l'analyse de la réfutation de FD6 par D4 pour vous montrer comment découvrir puis vérifier cette réfutation, mais il me faudrait un espace graphique plus commode que les feuillets de commentaires. Jacky, pourrais-tu m'ouvrir cette possibilité ?

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