Le MI johan Hellsten dit que depuis 10 ans il s'était contenté pour tout entrainement d'analyser toutes les parties qu'il avait pu jouer avant de les rentrer dans sa base de données. "Il y a dans nos propres parties tout ce qu'il faut pour travailler" dit-il. On analyse 3 fois une partie : pendant la partie (le dialogue intérieur), après (avec son adversaire) et plus tard (à la maison). Le GMI Evgeny Agrest affirme qu'il lui faut 12 à 14 heures de travail pour analyser une seule partie correctement ! Si vous n'avez pas le temps, et pour nous, amateurs, ce n'est guère réaliste, il faut comme dit l'auteur s'inspirer du repassage des chemises. On commence par le col et les manchettes parce que c'est ce qu'on voit en premier. Si on a pas le temps de finir le repassage, le plus important est fait. Cela signifie qu'il faut commencer par trouver la position critique, là où la partie a basculé. Était-ce un aveuglement tactique, un mauvais jugement positionnel, une confiance excessive dans les possibilités d'attaque, un mauvais choix d'ouverture, ou un manque de compréhension en finale?
Les erreurs fréquentes à l'analyse
- Ne pas être suffisamment motivé pour travailler la position jusqu'à lever le moindre doute
- Justifier son propre jeu et passer à côté des possibilités de résistance ratées par l'adversaire
- Laisser de côté les variantes peu claires dont on est pas sûr
- Orienter l'analyse pour obtenir un résultat logique, et du coup manquer certaines possibilités
Pour compléter cet appel, que dis-je, cette réclame à analyser ses propres parties, on peut ajouter cette réflexion : Faut-il utiliser l'ordinateur ? Si oui, quand ?
RépondreSupprimerStockfish, par exemple, le module utilisé par Lichess, permet d'aider à analyser ses parties (si on les rentre). Mais il ne fera pas le travail à notre place.
Personnellement, je rentre la partie sur Lichess sans activer le module et je note tout ce qui me revient. Ensuite, j'analyse avec le module.
Du coup, on ne passe pas trop à côté des possibilités tactiques. Après on peut trouver des trucs amusants comme :
- J'ai passé 25 minutes pour savoir quelle Tour déplacer alors que c'est égal dans les deux cas.
- J'étais super fier de mon coup qui m'a apporté la victoire mais bon, en fait, c'était perdant.
- J'ai accepté la Nulle en croyant à une perpétuelle imaginaire...